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Le Dernier jardin, tome 1 : Éphémère de Lauren DeStefano

11 Fév
Wither (traduit par Tristan Lathière) - Castelmore - 2011 - 450 pages

Wither (traduit par Tristan Lathière) – Castelmore – 2011 – 450 pages

Que faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?

L’humanité croyait son avenir assuré. La science avait créé des enfants parfaits, immunisés contre toutes les maladies. Mais qui pouvait imaginer le prix à payer ? Car désormais, personne ne survit au-delà de vingt-cinq ans. Le monde a changé. Pour les jeunes femmes, la liberté n’est plus qu’un souvenir. Au nom de la survie de l’espèce, elles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames.

Rhine a seize ans. Quand elle se réveille dans une prison dorée, elle n’a qu’une idée en tête : fuir. Qu’importe l’amour que lui portent son mari et ses soeurs épouses. Quand on n’a que quelques années à vivre, la liberté n’a pas de prix.

Mon avis

Éphémère est un livre au sujet duquel j’avais entendu d’excellents échos un peu partout sur la blogosphère. Ajoutez à cela une magnifique couverture et vous venez de me faire tomber dans vos filets.  Pour tout vous dire, je ne savais même pas de quoi exactement parlait ce livre quand je l’ai acheté. Hélas, le charme n’a pas vraiment opéré entre cette dystopie et moi…

En ce qui me concerne, je trouve que la lacune majeure de ce roman – et c’est ce qui a fait en sorte que je n’ai pas vraiment accroché – est son univers. A priori, le concept n’est pas mauvais : les scientifiques ont réussi à rendre une génération immunisée contre toutes les maladies, mais tous les enfants issus de cette génération ont une espérance de vie plutôt courte, soit vingt ans pour les femmes, vint-cinq pour les hommes. Mais voilà, ce que je viens de vous dire, c’est à peu près tout ce qu’on apprend sur l’univers en 450 pages. Lisez le résumé, il contient à lui seul toutes les informations données sur le cadre dystopique dans la totalité du roman. Par ce manque de profondeur, Lauren DeStefano n’a pas su rendre son univers réel à mes yeux. Je n’ai pas réussi à y croire. Et pour une dystopie, c’est assez problématique. On sent que la société (la seule restante sur la planète à cause d’une prétendue Troisième Guerre mondiale dont on ne nous dit absolument rien) est très évoluée scientifiquement et technologiquement, mais rien ne vient étayer cette impression. On ne comprend pas vraiment non plus comment et pourquoi le monde est devenu tel qu’il est dans le roman. En gros, je n’ai pas été capable de trouver des repères auxquels m’accrocher dans cet univers et c’est bien dommage.

Avec un cadre aussi flou, on comprend – ou suppose – que l’auteure a voulu centrer son histoire sur ses personnages (ce n’est tout de même pas une raison pour occulter le contexte, mais bref). Comme on suit Rhine partout, même dans sa tête (si si !) à cause du point de vue narratif, on pourrait penser que, par conséquent, on apprendra très bien à la connaître. Mais là encore, j’ai coincé : à la fin de ma lecture, je n’ai pas vraiment eu l’impression de la connaître réellement. Ni aucun des personnages. En fait, j’ai trouvé que l’on n’apprend rien sur personne. Certes, on découvre qu’une telle est orpheline, que l’autre a perdu toutes ses soeurs ou encore qu’une autre avait un père peintre, que les parents de Rhine étaient scientifiques, que son frère est la personne qui compte le plus au monde pour elle, mais…  je ne sais pas, en termes de valeurs, de traits de personnalité, etc., je n’ai pas trouvé que les personnages étaient bien décrits. Je ne me suis donc pas attachée à eux. J’ai également eu un gros problème de perception des âges, c’est-à-dire que je n’avais pas du tout l’impression que Linden, par exemple, avait 21 ans, ni que Jenna en avait 19. Allez savoir pourquoi (mais je suspecte fortement cette description selon moi déficiente des personnages). 

Une autre des raisons pour lesquelles je n’ai pas accroché à Éphémère ? La narration. En effet, je n’y ai pas adhéré. Peut-être est-ce parce que je ne suis pas habituée à lire un récit à la fois au présent et à la première personne, mais toujours est-il que j’ai d’abord buté sur la conjugaison pour ensuite être freinée par le point de vue. Je pense que le roman aurait gagné à être polyphonique parce qu’on se trouve enfermé dans la vision et la perception de Rhine. L’histoire aurait pu être un huis-clos intéressant, mais pour le coup, j’ai plutôt eu l’impression d’être brimée dans ma lecture, frustrée et non tenue en haleine par ce manque d’informations occasionné par l’unique point de vue narratif choisi par l’auteure. Je trouve qu’il aurait été vraiment très intéressant de voir les choses du point de vue de Linden à certains moments de l’histoire ou de celui de Gabriel à d’autres moments.

D’ailleurs, en général, on s’attend à ce qu’un bon huis-clos soit haletant, oppressant ou dérangeant, voire même tout ça à la fois, mais je trouve qu’aucun de ces qualificatifs ne s’applique à Éphémère. En effet, niveau suspense, on repassera. On ne s’ennuie pas nécessairement, mais on n’est pas réellement captivée non plus, le manque d’action étant aux premières loges dans le banc des accusés. Certes, par définition, un huis-clos ne laisse pas vraiment place à moult actions « physiques » (déplacements, courses-poursuites, etc.), mais d’une part, l’histoire de ce roman se déroule dans un grand manoir au vaste terrain (plutôt propice aux petites marches de santé donc), et d’autre part, l’action n’a pas besoin d’être physique, justement, pour être haletante. Suivre les pensées d’un personnage dans l’élaboration d’un plan de fuite ou d’une stratégie pour glaner des informations peut s’avérer palpitant. Cependant, dans le cas qui nous occupe, Rhine reste dans l’ensemble plutôt passive et, même si on voit qu’elle a une certaine stratégie et un semblant de plan, plusieurs éléments facilitant sa fuite tombent un peu du ciel pile au bon moment, empêchant souvent à un crescendo de tension d’avoir une finale explosive, surprenante. Un soufflé qui retombe quoi.

En outre, Éphémère n’est pas des plus dérangeants non plus. Ses thèmes avaient pourtant tout pour l’être (enlèvements de jeunes filles pour faire des mariages polygames forcés, captivité, dénigrement du statut de la femme en la reléguant au simple rôle de procréatrice, expériences scientifiques faites sur des enfants), mais je trouve que l’auteure n’a pas assez insisté sur le côté ignoble de la situation. Il aurait fallu que ce soit plus sombre. En tout cas, pour ma part, je suis restée plutôt insensible devant ce qui se passait dans cette prison dorée. Peut-être que Maître Vaughn aurait dû être davantage présent…

Bref, première nouvelle lecture de l’année et premier flop ! Un univers et des personnages manquant de profondeur, une narration qui ne m’a pas plu, un manque de suspense et une histoire pas assez percutante; voilà ce que je lui reproche. Malgré tout cela, reste que je n’ai pas passé un effroyable moment de lecture non plus, ça se laisse lire, les thèmes abordés, quoique peut-être mal exploités, sont intéressants. Sans doute que par curiosité, je lirai la suite. Peut-être en apprend-t-on plus sur l’univers et les personnages. Et j’ai entendu dire qu’il y avait davantage d’action dans le deuxième tome, peut-être que ça passera mieux… À voir !

Moyen...

Moyen…

Déception...

Déception…

Tomes…
T.1: Éphémère – paru
T.2: Fugitive – paru
T.3: Sever – non traduit

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La théorie des six de Jacques Expert

5 Jan

Le Livre de Poche (Thriller) – 2010 – 248 pages

Selon la « théorie des six », énoncée en 1929 par le Hongrois Frigyes Karinthy, tout individu sur terre peut être relié à n’importe quel autre par une chaîne de connaissances ne comptant pas plus de cinq intermédiaires. Ainsi, chacun de nous est à six poignées de main de n’importe quel habitant du fin fond de la Mongolie-Extérieure.

Cet auteur ne s’attendait certainement pas à ce que sa théorie devienne un jour le mode opératoire d’un tueur en série. Julien Dussart lance pourtant ce défi à la police: il annonce qu’il a décidé de tuer « quelqu’un » et que la seule façon de l’arrêter consiste à comprendre sa logique. Qui sera la sixième cible? La réponse à cette énigme permettrait au commissaire divisionnaire Sophie Pont de sauver les cinq premières victimes. Enfin… quatre. Le premier cadavre est retrouvé, le jeu peut commencer…

Mon avis

Je comptais être brève cette fois dans mon avis puisque, je dois l’avouer, je manque de temps, mais également parce que La théorie des six est un livre qui m’a passablement déçue, sauf que mes mains écrivent plus vite que mon ombre. *sifflote innocemment* Dès que j’ai vu ce livre en partenariat sur Livraddict, je suis sautée sur l’occasion parce que, comme vous le savez, j’adore les thrillers et celui-là m’avait l’air particulièrement intéressant avec cette théorie. Et puis, personnellement, j’aime beaucoup la couverture, elle reflète bien l’histoire et la dominante jaune/doré lui donne un joli ton.

Pourquoi, donc, ai-je été déçue? Je l’ai dit plus haut, j’aime les thrillers. Or, ce roman tient davantage du policier. Je n’y ai trouvé aucun réel suspense et les rebondissements ne sont pas sous forme d’action, mais plutôt du côté psychologique. On suit de près le cheminement mental de Julien Dussart, le meurtrier, mais il n’y a rien de bien palpitant en soi dans l’histoire. Je ne me suis nullement sentie happé par le récit et ce, malgré la narration au « je » qui aurait dû, il me semble, me permettre d’entrer de plein pied dans l’histoire.

Le langage vulgaire, obscène et scabreux de la plupart des personnages m’a choquée et a gâché ma lecture. Ça aurait bien passé s’il n’avait été question que d’un seul personnage s’exprimant ainsi, mais lorsque le mot « pute » revient pratiquement à chaque page, provenant de la bouche de plusieurs personnes différentes, c’est trop. Cela aurait pu donner une saveur différente à un personnage, mais quand c’est utilisé pour tous, c’est de l’excès et c’est cette surabondance qui m’a choquée.

Je regrette aussi le peu de développement qu’il y a autour des personnages secondaires. Luan, Rachel et Raymonde Dussart, la mère de Julien, sont des personnages que j’aurais aimé connaître davantage. Quelle est l’histoire de cette petite chinoise, Luan, qui doit travailler d’arrache-pied pour rembourser son entrée illégale en France? Mystère. De son côté, Rachel Lepetit avait, à mon avis, un potentiel énorme, mais elle est reléguée au plan d’accessoire pour Sophie Pont, cette commissaire divisionnaire complètement détestable, égocentrique et fade. Et la mère de Julien Dessart: pourquoi et comment exerce-t-elle cette vendetta, dont on fait à peine mention, contre ceux qui ont persécuté son fils dans sa jeunesse? Ce sont des personnages qui, s’ils avaient été plus développés, auraient apporté, selon moi, une richesse qui fait présentement défaut à ce livre.

J’aimerais également établir un petit parallèle avec un autre livre que j’ai lu: Le parfum de Patrick Süskind. J’ai trouvé le personnage principal de La théorie des six, Julien Dussart, étrangement similaire à Jean-Baptiste Grenouille. Effectivement, Dussart était décrit par les témoins comme étant « personne et tout le monde à la fois », qu’il avait un physique anonyme qu’on oublie sitôt qu’on l’a vu, ce qui est précisément le cas de Grenouille lorsqu’il se promenait sans parfum. On peut aussi noter que les deux n’éprouvent aucun remord face à leurs crimes et qu’ils agissent par obsession: Julien, pour la théorie des six; Jean-Baptiste, pour une femme. Pour tout vous dire, cette étrange similitude m’a quelque peu dérangée. Espérons toutefois que ce n’est que le fruit de mon imagination!

Cependant, il n’y a pas que des défauts, quelques qualités sont aussi présentes dans ce livre, aussi peu nombreuses soient-elles à mes yeux. Je pense que tous ceux qui l’ont lu s’entendront pour dire que la psychologie du tueur est très étudiée, très bien dressée. On peut aisément suivre le fil de ses pensées qui sont, somme toute, très logiques. Je sais pas si c’est parce que je n’ai pas accroché à l’ensemble de l’histoire (donc j’ai peut-être moins retenu les détails), mais j’ai été complètement surprise par la fin. Je croyais que la cible finale de Dussart était son père qui l’avait abandonné en bas âge, mais je me suis complètement trompée!

Bref, la nature policière et non thriller du roman, la vulgarité de la quasi totalité des personnages et le peu de développement des protagonistes secondaires ont fait de ce livre une déception à mes yeux. De même, la ressemblance du personnage principal avec Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum de Patrick Süskind m’a importunée. La psychologie étoffée du meurtrier et la fin qui m’a surprise arrivent à sauver un peu ce livre, mais une chose est certaine, je ne le relirai pas de sitôt. Je tiens tout de même à remercier les éditions Le Livre de Poche et Livraddict pour ce partenariat qui, même s’il m’a déçue, m’a permis de découvrir un nouvel auteur!!

Appréciation globale :

Moyen…

Déception…

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Seras-tu là? de Guillaume Musso

3 Jan

XO – 2006 – 302 pages

Un seul geste aurait suffi pour tout changer.
Qui n’a jamais rêvé de revenir à cet instant décisif où le bonheur était possible?

San Francisco. Elliot, médecin passionné, ne n’est jamais consolé de la disparition d’Ilena, la femme qu’il aimait, morte il y a trente ans.
Un jour, par une circonstance extraordinaire, il est ramené en arrière et rencontre le jeune homme qu’il était, trente ans plus tôt. Il est revenu à l’instant décisif où un geste de sa part peut sauver Ilena.
Et modifier l’implacable destin qui a figé son sort à jamais.

Mon avis

Dans la même lignée « best-sellerienne » que ma précédente lecture (cf. Introduction de ma critique sur Les Âmes Vagabondes), me voici maintenant avec mon tout premier Guillaume Musso. Mon premier roman de lui et donc mes premières impressions sur cet auteur…

Une des réflexions que je me suis fait en finissant ma lecture a été la suivante : Mouais. Moyennement convaincue. J’ai plus ou moins aimé les 200 premières pages, mais pourtant adoré les 100 dernières. En terme de proportion, ça veut dire qu’il y a le 2/3 du livre que je n’ai pas apprécié. Bilan assez dépréciatif lorsqu’on regarde les chiffres. Je m’explique.

Après une sommaire présentation des personnages et de leur vie, le concept qui nous suivra tout au long du livre est lancé, c’est-à-dire les voyages à travers le temps. Pas de problème avec cet élément, je savais déjà qu’il y aurait une touche de fantastique. Le problème n’est donc pas l’idée, même si, on en conviendra, elle n’est pas tellement originale. Le principal défaut de ce livre est, à mon avis, son manque d’unité et de fluidité. On se balade entre le passé et le présent (ou le présent et le futur, tout dépend du point de vue), mais les scènes sont tellement coupées sèchement qu’il n’y a aucune liaison entre elles. Pour moi, ça donnait quelque chose de décousu et de chaotique, un tout vraiment pas harmonieux. Le parallèle temporel est peut-être ainsi plus facile à établir, mais ça m’a déplu (chacun ses goûts hein ^^).

Il y a aussi un sentiment d’inachevé qui m’a suivi une bonne partie du livre et que je sens encore après l’avoir fini. L’histoire est creuse, elle manque de fond, de tonus! Quand j’essaie de la regarder dans sa globalité, je vois somme toute un rendu qui manque de consistance! J’avais envie d’un livre léger quand j’ai choisi celui-là, mais là, j’ai été servi à souhait! Bon, évidemment, on peut le voir comme un point positif, c’est un roman qui se lit vite et c’est sans prise de tête!

Cependant, soyons francs, il n’y pas que du mauvais dans ce livre! J’ai trouvé que Guillaume Musso avait un talent certain pour faire ressentir la tristesse, et c’est ce qui m’a tant fait aimé les 100 dernières pages! Je lisais avec le coeur un peu plus serré à chaque page tellement c’était poignant! C’est dommage qu’il n’ait pas réussi à me faire éprouver aussi fortement l’amour entre Elliot et Ilena ainsi que la joie. En effet, ces passages ne m’ont nullement touchée. Je ne suis pas, d’ordinaire, très avare d’histoires tristes, mais quand c’est bien écrit, c’est toujours intéressant à lire et ce fut donc le cas pour la fin de Seras-tu là?.

Je rajouterais aussi que la comparaison entre Musso et Lévy est à mon avis très juste, car j’avais l’impression de lire un Lévy tellement le genre et le style étaient similaires! Ça m’a même un peu déstabilisée à un certain moment, je trouvais ça très étrange, mais au final, on s’y fait. Même si le style de ces deux auteurs est semblable, je n’ai ressenti aucune gêne à lire l’écriture de Musso, ce qui est souvent le cas pour moi avec Marc Lévy. Les phrases étaient à mon sens mieux construites!

Bref, je suis un peu déçue par le manque de fond et de fluidité de ce roman, mais cet auteur a quand même su me montrer qu’il est très habile pour faire sentir la tristesse. Je ne suis pas réfractaire à essayer un autre livre de cet écrivain parce que ce serait bête de s’arrêter là alors que c’était peut-être seulement ce roman-là qui ne me convenait pas. Je met donc une partie du choix de mon prochain Musso entre vos mains : Quel est votre livre préféré de cet auteur? Si vous aviez à me proposer qu’un seul Musso, lequel choisiriez-vous?

Appréciation globale :

Moyen…

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Les sept filles d’Avalon d’Isa-Belle Granger

29 Déc

Michel Quintin - 2009 - 480 pages

Éloise traverse l’Atlantique pour se rendre en Angleterre, où elle fera sa maîtrise en littérature anglaise à la prestigieuse Université de Bristol. Pour elle, c’est un rêve qui se réalise. Une fois sur place, elle compte se mettre en quête des secrets bien enfouis entourant la vie de Guenièvre et du roi Arthur, les héros de sa légende préférée.

Pourtant, bien des surprises l’attendent là-bas, à commencer par l’arrogance et la froideur que lui témoignera Wallegh, son directeur de thèse. Entraînée dans une valse où s’entrelacent le passé et le présent, la réalité et la légende, Éloise apprendra l’existence de la prophétie des sept filles d’Avalon. Qui sont-elles, ces grandes dames de l’Histoire, et quel est le lien qui semble l’unir à elles? D’où viennent ces rêves torrides qui lui semblent si réels et qui la laissent haletante au petit matin?

Éloise devra bientôt se rendre à l’évidence: son directeur de thèse ne l’a pas choisie uniquement pour ses talents en recherche. Quand elle fera enfin la lumière sur le sombre secret de Wallegh, Éloise se verra propulsée dans une course contre la montre.

Et si derrière certaines légendes se cachait beaucoup plus qu’un fond de vérité?

Mon avis

On a beau dire qu’il ne faut pas se fier aux apparences, cet aspect des livres reste mon incorrigible point faible. Vous devinez donc par quel heureux hasard ce roman a atterri dans mes mains: sa magnifique couverture m’est tombée dans l’oeil! Rien de moins pour me confirmer que « l’habit ne fait pas le moine ». Je ne dirais pas qu’il est mauvais, non, parce que malgré ses défauts, il a quelques bons côtés.

L’auteure a voulu faire fort et c’est bien là le problème: trop fort peut-être. Intégrer dans le même récit les légendes médiévales autour d’Avalon et du Roi Arthur, l’histoire biblique et le vampirisme, fallait le faire! C’était un pari osé, mais… Comment dire. J’ai trouvé les liens entre les légendes médiévales et l’histoire biblique très bien pensés et l’idée très originale (à noter que je n’ai pas une connaissance très approfondie des mythes médiévaux, donc je ne saurais dire si c’est bien documenté). Le problème n’est donc pas le contenu, mais plutôt la structure. Personnellement, j’ai trouvé que ce n’était pas du tout homogène. On alternait entre les passages présent/actions et passé/descriptions, mais avec tellement peu de fluidité dans les liaisons que j’avais l’impression de lire deux livres, l’un historique, l’autre d’aventure. J’ai eu à plusieurs reprises des difficultés à comprendre les flashback historiques (beaucoup de noms, de personnages, d’évènements, le tout condensé en mode explications rapides). J’ai relu le passage sur Marie Stuart trois fois et même en consultant l’arbre généalogique du début, j’arrivais pas à comprendre, et c’est pas faute d’avoir essayé. L’histoire aurait sans doute gagné à contenir moins d’éléments, quitte à ce qu’ils soient plus approfondis, ce qui n’est pas vraiment le cas ici. Là, il aurait fallu que je me fasse une feuille de notes à côté, chose que je n’ai jamais fait, donc pour moi, l’auteure a mal rempli son mandat, soit transmettre son message, son histoire, clairement.

J’ai aussi trouvé (et ce n’est que mon avis) que la plupart des dialogues n’étaient pas vivants, pas expressifs. Je me suis habituée à la longue, mais ça manquait de naturel. Il y avait également des référents trop loin ou mal utilisés, si bien que ça rendait certains passages difficiles à comprendre. J’ai peut-être manqué des bouts, oublier des p’tits trucs, mais à la fin de ma lecture, il y avait encore des détails obscurs (surtout par rapport à l’Étrangère; j’ai jamais compris d’où elle sortait celle-là). Ah! Et ce tout petit passage qui m’a agacée au plus haut point! Non, vraiment, on aurait pu garder Hitler en dehors de ça. Lâchez-le, le pauvre Dolfie, on a assez spéculé sur ses origines! Il y a d’autres méchants dans le monde! ^^

Je disais donc qu’il y a également quelques bons côtés. J’ai déjà salué l’originalité de la trame. Les sentiments étaient généralement très bien décrits. La complicité qui s’est tissée entre Philip et Éloise était belle et touchante. On sentait très bien le lien fort qui les unissait. Un bel amour entre Éloise et Christophe, qui m’a fait sourire avec ses belles répliques. Ahhh, si tous les hommes pouvaient en faire autant! ^^ On ressentait également très bien l’amour fraternel entre Wallegh et sa soeur, qui ont su rester unis malgré les dures épreuves qu’ils ont traversées.

Bref, malgré une structure qui laisse un peu à désirer et une écriture parfois maladroite à certains moments, l’histoire en soi reste très bien pensée! Dernière chose: déconseillé au moins de 16 ans et aux très grands connaisseurs des légendes médiévales!

Appréciation globale :

Moyen...

Tomes…
T.1: Les Sept filles d’Avalon – paru
T.2: Le Dernier fils d’Avalon – février 2012
T.3: Le Souffle d’Avalon – février 2015

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