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Le Roi Corbeau, tome 2 : Will de Stephen Lawhead

30 Jan
Will de Stephen Lawhead

Scarlet (traduit par Clara Betruger) – Le Livre de Poche (Orbit) – 2011 – 513 pages

 XIe siècle, Angleterre.

Depuis l’arrivée des envahisseurs normands, les Celtes ont été repoussés dans les montagnes du pays de Galles. Will Écarlate a tout perdu.

Archer accompli, il devient membre éminent de la garde rapprochée du rebelle le plus célèbre : le Roi Corbeau. Mais au cours d’une tentative pour kidnapper le shérif Richard de Granville, Will est capturé et condamné à être pendu pour un crime qu’il n’a pas commis.

À moins qu’il ne livre le Roi Corbeau et sa bande de hors-la-loi…

Mon avis

Si vous avez bonne mémoire, vous vous souvenez sans doute que j’ai lu et chroniqué il y a quelques mois le premier tome de la trilogie du Roi Corbeau (pour les mémoires poissonrougesques comme moi, c’est par là que ça se passe). J’avais beaucoup apprécié ma lecture, alors voyant que Will était à son tour proposé en partenariat sur Livraddict, je n’ai fait ni une ni deux, j’ai sauté sur l’occasion ! Le verdict ? Si j’ai trouvé ce second opus un peu en-dessous de Robin, j’ai néanmoins passé un très bon moment ! Voyons cela plus en détails…

Dès les premières pages, on comprend que Will sera très différent de Robin : en effet, c’est avec une narration à la première personne et un ton eu peu plus proche de l’oral que l’on fait connaissance avec William Scatlocke, dit Will Écarlate. Après s’être habitué à une narration externe dans le premier tome, il y a de quoi être surpris et déstabilisé ! Je dois avouer que j’ai eu peur de ne pas m’y faire, mais bien au contraire finalement. Après quelques dizaines de pages, je n’y pensais même plus ! Maintenant que j’ai terminé ma lecture, je trouve même que cela sied parfaitement à l’histoire parce que voir Will de l’intérieur nous permet vraiment de s’attacher à lui malgré le fait que ce soit un nouveau personnage. Car oui, je me suis attachée à ce bon vieux Will, j’ai beaucoup aimé sa personnalité et sa façon de s’exprimer !

Toutefois, une chose le concernant m’a déplu : la rapidité de son histoire d’amour. Peut-être faut-il le voir comme un coup de foudre, mais personnellement, j’ai trouvé que… que ça allait trop vite, tout simplement. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. ^^ Pour rester dans les points négatifs, il m’a apparu comme étant plutôt invraisemblable que les Gallois ne se fassent jamais reconnaître. Ils sont peut-être maîtres dans l’art du déguisement, mais il faut selon moi plus qu’un costume pour duper un certains nombres de fois les mêmes personnes, surtout quand on mime être des personnes d’une origine autre que la sienne. Pourquoi pas, jusqu’à un certain point, mais je ne pense pas que cela puisse aller aussi loin (avis personnel of course). Heureusement que les « méchants » commencent à avoir des doutes à la fin, ça rapporte de la crédibilité à l’histoire. Et finalement, pour ceux qui ont trouvé l’intrigue politique un peu confuse dans le premier tome, les choses ne s’arrangent guère, malheureusement. Ce n’est pas davantage compliqué, c’est juste qu’il faut avoir compris tous les rouages de l’intrigue depuis le début pour bien saisir celle qui prend place dans ce tome-ci.

En revanche,  d’autres points positifs viennent pallier à ces petits défauts. J’ai beaucoup apprécié que l’on voit le Grelon de l’intérieur, notamment parce qu’on n’a pas trop eu cette chance dans le premier tome. On découvre donc enfin le mode de vie de cette petite clique plus en profondeur et surtout toute l’ingéniosité dont ils font preuve. Tout comme Will, on est également surpris de voir qu’en fait, la vie en dehors du joug des envahisseurs n’est pas nécessairement plus rose. Avec l’arrivée du shérif Richard de Granville, le peuple du Roi Corbeau doit redoubler de prudence et leur existence reste, indirectement, conditionné par leurs ennemis. Plus le temps passe et plus l’espoir dans les coeurs s’amincit et on sent que Rhi Bran rage de ne pouvoir regagner aussi vite qu’il le voudrait le territoire pour son peuple.

De stratagèmes en stratagèmes, on suit le fantôme de la forêt au cours de ses entreprises de plus en plus folles et téméraires. Stephen Lawhead, avec son style toujours aussi riche, sait introduire de l’action dans les passages narrés par Will depuis sa prison. Ainsi, malgré la détention du personnage principal du roman, on s’ennuie rarement, car les aventures du Roi Corbeau ne manquent pas de rebondissements. Et finalement, petite mention spéciale pour Odo, le moine qui recueille les propos de Will dans sa geôle. C’est un personnage un peu antipathique au départ, mais au fil des pages, son contact avec Will le transforme profondément, petit à petit, faisant de lui un personnage de plus en plus intéressant !

Bref, Will est un très bon roman d’aventures dont le nouveau personnage principal est bigrement attachant. Voir ainsi de l’intérieur la vie du peuple du Roi Corbeau est assez intéressant et instructif. Le tout est servi, comme d’habitude, par une très belle plume. Si l’histoire d’amour et le manque de crédibilité sur un certain point rendent ce tome un peu moins bon que le précédent, il reste tout de même une bien bonne lecture. Un énorme merci à Livraddict et aux éditions Le Livre de Poche qui m’ont permis de poursuivre l’aventure entamée avec Robin ! Vivement que le troisième tome sorte en poche !

Très bien!

 Tomes…
T.1: Robin – paru
T.2: Will – paru
T.3: Tuck – paru

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Le Roi Corbeau, tome 1 : Robin de Stephen Lawhead

6 Mai
Robin de Stephen Lawhead

Hood (traduit par Clara Betruger) – Le Livre de Poche (Orbit) – 2011 – 536 pages

 XIe siècle, Angleterre.

Depuis l’arrivée des envahisseurs normands, les Celtes ont été repoussés dans les montagnes du pays de Galles.

Traqué comme un animal, Bran ap Brychan, héritier du trône d’Elfael, a été contraint d’abandonner le royaume de son père pour se réfugier dans la forêt des Marches, des bois primitifs où le danger rôde…

Mon avis

Vous est-il déjà arrivé d’avoir peur d’être déçu par un livre parce que vous aviez lu et adoré un autre livre du même auteur? C’était mon cas en débutant ma lecture! J’ai lu il y a environ cinq ou six ans Le Chant d’Albion de Stephen Lawhead et j’avais eu un très gros coup de coeur pour cette trilogie. Les attentes étaient donc fortes envers ce pauvre Robin… mais il a relevé avec brio le défi!

Je dois avouer que je m’attendais à un début bien plus ardu que cela. En effet, les Celtes étant reconnus pour leurs noms, disons, tout bonnement imprononçables parfois, j’appréhendais un peu la présentation des personnages. Or, tout c’est bien déroulé, sans anicroche! Je n’ai pas éprouvé de difficultés majeures à me souvenir de qui était qui et, par chance, je n’ai pas eu l’occasion de prononcer les noms à voix haute. ^^

Je connaissais déjà la plume de Stephen Lawhead et cela a été un réel plaisir de la retrouver. Certains trouvent son style pompeux, mais personnellement, je trouve que la richesse de son vocabulaire et de la structure de ses phrases ne fait qu’illustrer l’ampleur et la splendeur de la fresque qu’il nous dépeint. Cependant, n’ayant pas une très grande culture celte et anglo-saxonne,  ce fut peu glorieux pour moi géographiquement parlant. Déjà que j’ai un très mauvais sens de l’orientation, ajoutez à ça des territoires inconnus… je vous laisse deviner le résultat! Les destinations des protagonistes ne sont pas si nombreuses, mais cela a pourtant suffi à me perdre. Une carte aurait été un must.

Bran ap Brychan, personnage central à prime à bord frivole et lâche, est finalement un homme de convictions. Je me suis pour ma part attaché à lui et à la cause qu’il finit par épouser. J’ai beaucoup aimé son évolution psychologique qui, je crois, est à bien des égards l’élément le plus approfondi du roman. Angharad, principale instigatrice de ce changement de mentalité, a un aura très mystique, qui la rend énigmatique et intrigante. Les personnages secondaires, bien que pas nécessairement très approfondis, supportent bien l’histoire.  Les « méchants » sont détestables à souhait, tandis que les desseins de certains autres protagonistes restent ambigus. L’alternance de la narration entre toutes ses personnes, très bien dosée, est un point fort de ce livre: cela nous donne une vue d’ensemble de l’histoire et nous permet de suivre le récit sur tous ses plans.

Cette histoire m’a tout simplement captivée! Il est important de savoir que Stephen Lawhead n’a pas revisité l’histoire de Robin des bois. Il a fait de nombreuses recherches à ce sujet et en a tiré des conclusions différentes pour en arriver à une version distincte et très peu connue de cette histoire. Il y a certains passages du roman durant lesquels j’étais immergée à fond, d’autres m’ont émue et m’ont mis dans un état d’esprit très… indescriptible? Je suis sortie à un moment de ma lecture un peu abasourdie, j’avais du mal à émerger de l’ambiance du passage.

Et finalement, quelques mots sur le Roi Corbeau qui, comme vous devez vous en douter, est au centre du récit. Ses apparitions sont inquiétantes et donnent un ton angoissant à l’histoire le temps de quelques pages. Cependant, sachant sa vraie nature, je me demande comment il pouvait ombrager le sol… Que les gens le décrivent comme deux hommes de larges et etc., passe encore, on sait bien que les personnes ont parfois tendance à exagérer, mais voilà, je ne comprends vraiment pas comment il peut ombrager le sol à l’extérieur de la forêt. C’est un des seuls points noirs que j’ai pu relevé!

Bref, j’ai passé un excellent moment au final! J’ai vraiment apprécié retrouvé le style de Stephen Lawhead et, malgré le fait que j’ai été un perdue géographiquement parlant, je n’ai pas eu trop de difficultés à me retrouver dans les personnages. Ces derniers sont très intéressants, la complexité et l’évolution psychologique de certains sont passionnantes tandis que d’autres restent très mystérieux. Les apparitions  du Roi Corbeau réussissent à donner une ambiance très inquiétante et angoissante! C’est un récit que j’ai trouvé très « immersif » et profondément prenant. J’ai hâte de pouvoir lire la suite, c’est-à-dire quand elle sera sortie en poche! Un gros merci à Livraddict et Le Livre de Poche!!

Appréciation globale :

Excellent!!

 Tomes…
T.1: Robin – paru
T.2: Will – paru
T.3: Tuck – paru

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La première nuit de Marc Lévy

1 Jan

Robert Laffont – 2009 – 487 pages

L’amour est l’ultime aventure, mais l’aventure n’est pas sans dangers…

Il est une légende qui raconte que l’enfant dans le ventre de sa mère connaît tout du mystère de la Création, de l’origine du monde jusqu’à la fin des temps. À sa naissance, un messager passe au-dessus de son berceau et pose un doigt sur ses lèvres pour que jamais il ne dévoile le secret qui lui fut confié, le secret de la vie. Ce doigt posé qui efface à jamais la mémoire de l’enfant laisse une marque. Cette marque, nous l’avons tous au-dessus de la lèvre supérieure, sauf moi. Le jour où je suis né, le messager a oublié de me rendre visite, et je me souviens de tout…

Mon avis

Si tôt terminé le premier tome, j’ai enchaîné avec La première nuit parce qu’il n’y a pas à dire, la fin du Premier jour pique la curiosité à un très haut niveau! Par chance, j’avais directement ce deuxième tome sous la main!

Ici, on commence l’histoire avec le fol espoir qu’entretient Adrian. Le début est plus que flou et à la limite du compréhensible. On s’y perd un peu entre la réalité et le rêve. J’ai du mal à croire que l’inconscient d’Adrian ait pu fabriquer tout ça, même sous le délire de la fièvre. Bref, passé ce moment nébuleux, on voit que c’est encore une machination de ce groupe plus que mystérieux. Même rendu à la fin du livre, on ne sait toujours pas exactement qui sont les personnes qui se font appeler par des noms de grandes villes, ni le but et la genèse de leur organisation. Qui sont-ils? La question restent sans réponse.

Au travers de ces complots, nos héros continuent donc dans leur quête de ces fragments anciens. Encore d’époustouflants paysages que nous découvrons là, partout à travers le monde dans une course contre la monte audacieuse et surtout, dangereuse. Adrian et Keira se trouvent constamment pris entre deux feux, sous les menaces des uns et inconsciemment sous les manipulations des autres. C’est d’ailleurs assez surprenant de voir l’influence qu’a Ivory. Personne ne semble résister à son soudoiement! Les liens entre les divers personnages que l’on rencontre s’éclaircissent au fil du récit pour finalement tisser une toile dont nos deux protagonistes principaux auraient eu bien du mal à quitter s’ils l’avaient tenté.

Il y a toujours cette romance, présente pratiquement à chaque page. Je n’ai pas beaucoup lu de Marc Lévy, ce n’est que mon quatrième, mais il me donne l’impression que Marc Lévy a voulu prouver qu’il sait écrire autre chose que des histoires d’amour, un peu comme s’il disait « Regardez! Regardez! Je sais faire autre chose que de la romance! ». Le risque était à prendre et il l’a pris. Le jeu en valait-il la chandelle? Eh bien, j’imagine que ça dépend des goûts, mais pour ma part, je considère que, pour un premier roman de ce genre, ça reste dans le domaine de l’acceptable, mais je crois qu’il gagnerait davantage à rester dans ces belles histoires. ^^

Parmi cette multitude de défauts, le plus grand point fort de ce roman est, à mon avis, la fin. Elle m’a poussé vers la réflexion et j’ai trouvé l’idée qu’il soulève extrêmement intéressante et véridique : malgré les ravages et les guerres qu’elle a causés, on ne pourrait vivre sans la religion. Elle nourrit l’espoir de bien trop de gens. Si elle venait à disparaître, la terre deviendrait un chaos incommensurable.

Bref, je blablate, je blablate, mais c’est pour ne pas dire grand chose au final. J’ai déjà lu de bien meilleurs romans d’aventure, mais c’est une lecture agréable, même si tout comme le tome 1, le côté scientifique semble sans fondement. Tout n’est pas toujours clair, mais on donnera le bénéfice du doute à Marc Lévy (faut être sympa quand même). Après tout, c’était une première incursion pour lui dans ce genre littéraire! Cette lecture a au moins eu le mérite de me faire réfléchir sur la place de la religion dans le monde!

Appréciation globale :

Bien.

Tomes…
T.1: Le premier jour – paru
T.2: La première nuit – paru

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Le premier jour de Marc Lévy

1 Jan

Robert Laffont – 2009 – 500 pages

Un étrange objet trouvé dans un volcan éteint va révolutionner tout ce qu’on croit savoir de la naissance du monde.

Il est astrophysicien, elle est archéologue. Ensemble, ils vont vivre une aventure qui va changer le cours de leur vie et de la nôtre.

Mon avis

Il y a quelque temps déjà, je m’étais laissée intriguer par ce nouveau roman de Marc Lévy. Aventure tournant autour de l’archéologie, de la paléontologie et de l’astronomie, ça ne pouvait qu’éveiller ma curiosité! À Noël dernier, le gentil bonhomme rouge (alias mes parents ^^) a donc eu la bonté de m’offrir non seulement Le premier jour, mais un coffret contenant les deux tomes de ce dyptique.

C’est avec ce premier volume que j’ai donc entamé mon troisième ouvrage de cet auteur, roman qui aura confirmé que j’aime toujours aussi peu son style. Il y a quelque chose dans sa façon d’écrire qui me dérange, qui me déconcentre dans ma lecture. Il a cette manie des phrases à rallonge qui n’en finissent plus. Il y a des verbes à l’imparfait là où il aurait dû y avoir des participes présents. Apparemment, beaucoup aime ça puisque c’est un écrivain si populaire, mais je trouve pour ma part qu’il est loin d’avoir un style exceptionnel.

Parlons maintenant de l’histoire en tant que telle. Du Marc Lévy, ça restera encore et toujours de la romance, alors il fallait s’y attendre, il y en a beaucoup, même trop pour un roman qui est dit d’ « aventure ». Cependant, comme à son habitude, c’est mignon et c’est beau et peu importe ce qu’on en dira, j’aime lire ce genre de truc de temps en temps. La relation entre Adrian et Keira, quoique parfois ambigüe, est belle à voir, leur passion étant si absolue. Adrian est, comme le répète si souvent Walter, très maladroit et c’est ce qui fait son charme ainsi que son côté très humain. Keira, quant à elle, à une personnalité éclatée, très imprévisible. Elle change d’avis en une fraction de seconde et est très intuitive. Elle met beaucoup de piquant dans l’aventure, quelquefois au grand dam d’Adrian.

Personnellement, j’ai beaucoup aimé l’idée de base (la quête si on veut), mais le problème, c’est qu’on ignore totalement si les éléments scientifiques sortent d’où: aucune note en bas de page ni à la fin du livre. Est-ce que Marc Lévy s’est improvisé historien, paléontologue et astronome le temps de deux romans ou a-t-il fait des recherches approfondies? Mystère. Que ce soit vrai ou pas, cela reste en tout cas très intéressant et les théories ne sont pas compliquées à comprendre. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est palpitant puisque j’ai trouvé le rythme assez inégal, mais c’est somme toute prenant et on ne s’ennuie pas!

Bref, un Marc Lévy un peu différent pour une fois, mais quand même remplie de romance. Il a confirmé ma non-adhésion au style de cet auteur, mais pourtant, alors qu’on a aucune idée de la crédibilité scientifique du roman, on tourne les pages sans même s’en rendre compte! Dur dur d’arrêter sa lecture..!

Appréciation globale :

Bien.

Tomes…
T.1: Le premier jour – paru
T.2: La première nuit – paru

Pour d’autres avis, vous pouvez aller faire un tour sur la fiche Livraddict!