Victor est un adolescent vivant à Londres dans une ère où la technologie est plus présente que jamais. Les cieux bourdonnent de dirigeables et de gyrocoptères tandis qu’au plus profond de l’océan, un peuple d’hommes chevauchant des mammifères marins excavent du minerai. C’est exact, nous sommes en plein coeur des années 1800. Physiquement limité et se déplaçant à l’aide d’une canne, notre jeune protagoniste vivra une aventure plus qu’extraordinaire qui le mènera, malgré-lui, en Norvège comme en Égypte et même jusque dans la cité portuaire de Québec. Tout au long de son long périple, Victor rencontrera des personnes de tous genres, alliés ou non, tel des gobelins, un épouvantail vivant et des satyres. Notre jeune ami découvrira également la vérité bien étrange sur ses origines ainsi que celle du monde plutôt inhabituel dans lequel il évolue.
La quête vers la « Fleur mécanique » vient de commencer…
Mon avis
Au Québec, les lecteurs ont de la chance au niveau des achats de bouquins puisque les magasins vendant des livres ont le droit d’appliquer divers rabais et réductions sur les ouvrages. Ce qui fait que ce gros pavé grand format neuf de 600 pages qu’est La Fleur mécanique m’a à peine couté un peu plus de 5 dollars (4 euros). Pour une telle brique, c’est assez bon marché! Tout ça pour dire que j’ai profité de ce prix de lancement pour acheter ce premier roman, jeunesse, d’un auteur québécois que je ne connaissais pas du tout. C’était parti pour une découverte!
Dès les premières pages, on a droit à une ambiance dérangeante. Des enfants dociles comme des agneaux, à peine mieux nourris que des animaux, mais ils ne se plaignent pas. Jamais, même pas quand ils sont seuls, sans supervision. La situation laisse donc aisément présager que quelque chose ne tourne pas rond. Et pourtant, cela semble normal pour les personnages alors que le lecteur sait pertinemment que c’est tout le contraire. C’est donc avec les sourcils froncés qu’on amorce la lecture de cette aventure qui, bien vite, prend un tournant effrené!
L’action est toujours présente, ce qui fait, pour un livre de cette taille, beaucoup de péripéties!! Beaucoup de rebondissements donc, mais des scènes un peu inutiles à mon avis (la bataille des wyvernes par exemple…) et quelques facilités au niveau de l’intrigue, comme l’interruption d’une nouvelle créature pour faire avancer l’histoire. Par chance, l’univers n’est pas trop machinéen. On doute des intentions de certains personnages, on est surpris quand on apprend que tel ou tel protagoniste est en fait du mauvais côté, etc. Les gentils ne sont pas nécessairement gentils et pareil pour les méchants.
Le personnage principal, Victor, est bien campé et bien décrit psychologiquement. Les plus jeunes le trouveront attachant. Les plus vieux aussi, mais on finit par se lasser par sa trop grande sensibilité. Refuser de tuer quelqu’un ou quelque chose au péril de sa vie, c’est contraire à l’instinct de survie qui prend normalement le dessus dans ce genre de situation. Avoir eu Victor en face de moi dans ces moments-là, je lui aurais bien envoyé une ou deux gifles. ^^ Au moins, il fait preuve d’un peu plus de jugement à la fin de l’histoire!
Outre le côté aventurier du roman, ce livre expose de belles valeurs à travers l’histoire et les agissements des personnages: loyauté, humanisme, compassion, courage, acceptation de soi sont des vertus qui figurent implicitement dans le texte. On sent un désir de la part de l’auteur de passer un message de tolérance également (enfin, c’est ce que j’ai ressenti) au vu des amis de Victor qui sont d’origines et de races très variées.
Bref, c’est un bon ouvrage pour les jeunes (dommage que la grosseur du livre puisse les rebuter) puisqu’il est bourré d’action et que les personnages sont attachants. Il cautionne en plus de belles valeurs. Les lecteurs plus âgés seront peut-être agacés par les facilités scénaristiques, les quelques passages inutiles et l’hypersensibilité du personnage principal, mais ils sauront tout de même apprécier les aventures rocambolesques du jeune Victor! La fin est un peu sous forme de conclusion, mais malheureusement (ou heureusement pour le portefeuille ^^), elle ne donne pas nécessairement envie de se jeter sur la suite..! Mais reste que le quatrième de couverture du deuxième tome est assez intéressant..! =D
Appréciation globale :
T.1: La Fleur mécanique – paru
T.2: La Particule d’Ixzaluoh – paru
T.3: Le Linceul de l’antiquaire – paru
T.4: Le Métronome de Maébiel – paru